Les typographies dans l'identité visuelle

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Combien de typos pour ma charte graphique ?

Pour une question de respect vis-à-vis de nos yeux, on ne leur demande pas de s’adapter à une nouvelle fonte tous les 3 cm ! Ici, économie de moyens : on se limite à 3 familles de caractères maximum pour assurer l’ensemble des textes liées à une marque.

L’enjeu est grand, il s’agit de faire en sorte que nos lecteurs soient à l’aise pour aller jusqu’au bout de notre texte, comprennent quelle information est la plus importante, laquelle est un complément d’information et surtout qu’il identifie notre marque facilement via l’utilisation de nos polices spécifiques. Ce qui rend l’utilisation des poncifs Helvetica, Times, etc, assez peu intéressante. Trois typographies pour trois fonctions particulières :

  • Une fonte pour notre logo, qui ne servira qu’au logo. En effet, ici on reprend les objectifs d’un bon logo en cherchant à être très reconnaissable. On peut même faire des petites changements graphiques sur la typographie choisi afin de la rendre unique. Cette typo devient donc une image fixe, utilisée nulle part ailleurs car cela saperait la «puissance» de notre logo. On ne saurait plus ce qu’est le logo ou ce qui ne l’est pas.
  • Une fonte pour l’ensemble de nos textes. Ici, on choisira une fonte avec de nombreuses graisses (du hair au poster en passant par le light, le regular et le bold) ce qui nous permettra d’anticiper toutes les situations, print ou web. Une fonte couteau-suisse si je puis-dire ! C’est réellement elle qui saura faire passer nos messages et notre ton particulier. Il faut la choisir avec le plus grand soin.
  • Une fonte pour les usages bureautiques. En effet, quand on déploie une nouvelle identité visuelle, plus particulièrement pour les entreprises à partir de la PME, il peut s’avérer complexe ou couteux d’installer une licence de la police sur un grand nombre de postes. Alors parfois, on défini en amont une police «système» présente sur tous les PC du monde, pour simplifier le travail des collaborateurs. On cherche alors ici à trouver une fonte ressemblante à celle choisie ci-dessus.

Combiner les typographies dans l'identité visuelle

Si vous suivez nos conseils du point suivant, votre tâche sera facilitée puisque vous composerez tous vos textes avec une seule fonte.

Il vous faudra alors varier les graisses pour créer une composition dynamique, qui guide l’oeil vers les informations importantes que vous voulez transmettre. Vous chercherez le contraste pour assurer cette dynamique et pour cela, vous essaierez de garder toujours deux graisses d’écart entre deux informations différentes. Cela permettra de bien les identifier toutes les deux. Vous pouvez évidemment jouer sur leur taille, leur couleur ou leur opacité, pour renforcer cette composition et sa dynamique.

Dans le cas où vous décideriez d’utiliser deux fontes différentes, les pièges en sont décuplés. Pour les aventuriers.ières que vous êtes, voici quelques conseils :

  • Recherchez la complémentarité dans le contraste. Vos typos doivent se compléter, c’est plus difficile quand chacune est très marquée. Une police fun de titrage + une police sans-serif est une combinaison qui fonctionne souvent.
  • Combinez deux fontes de la même époque. Cela permettra de donner un feeling globalement cohérent à vos supports.
  • Évitez les combinaisons de polices qui se ressemblent. On dira que vous n’avez pas su choisir.

Typographie, fonte, polices, c’est quoi la différence ?

C’est facile de se sentir à côté de la plaque avec le lexique des typographies. Petit point dico pour les typos.

Typographie. Fait référence à la composition typographique en imprimerie qui consiste à assemble les caractères pour créer mots et phrases sur un format spécifique.

Police de caractère ou fonte (de l’anglais font). Le mot fonte vient du principe de la fonte du plomb pour créer les caractères ensuite assemblés en typographie pour l’impression. La police ou fonte désigne une graisse particulière d’une famille de polices. Dans la famille de police, on retrouve le regular, le light, l’italic, etc. Par extension et abus de langage la «fonte» désigne souvent l’ensemble des polices d’une famille.

Glyph. C’est un élément d’une police. Il s’agit d’une lettre (minuscule ou majuscule), d’un chiffre, de ponctuation ou encore de signes plus ou moins décoratifs qui viennent compléter l’univers de la fonte. Ils sont très utiles pour assurer la cohérence visuelle d’une marque.

Comment repérer une bonne fonte ?

Une bonne fonte est une fonte qui ne vous laissera pas tomber au moment où vous avez besoin d’elle ! Une bonne fonte est aussi et souvent, une fonte que vous aurez acheté. A contrario des fontes gratuites, les polices payantes sont souvent de meilleures qualité car développées par des fonderies dont c’est le métier.

Pour repérer une bonne fonte on se base d’abord sur le nombre de glyphs et de graisses disponibles dans la famille. Plus il y en a, plus vous aurez de choix en terme de composition ensuite.

Puis pour rentrer dans le détail : sur les sites des fonderies ou des annuaires de typos (comme Myfonts ou Adobe Fonts), vous pouvez souvent composer votre message avec la typos souhaitée pour voir comment est l’approche des lettres notamment. Cela donne un bon indice sur le niveau de confort d’utilisation de la fonte ensuite.

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